Ecologie : mes choix et mon chemin éco-responsables au travail

Le développement durable m’a toujours intéressée, bien avant de devenir (enfin !) un vrai sujet de société.

Enfant, je ramassais les déchets durant mes sorties autour de mon village. Etudiante, j’ai co-présidé une association de protection de l’environnement et mis en place la vente de paniers maraîchers bio et locaux sur le campus de mon école de management.

Cet engagement écologique a pris différentes formes et s’est enrichi selon les étapes de ma vie. Le cheminement se poursuit aujourd’hui. Je vis l’écologie comme quelque chose de systémique où lien à l’environnement, lien à l’autre et lien à soi-même sont indissociables.

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Quelles actions écologiques mettre en place quand on travaille à son compte ?

Appliquer mes convictions écologiques (et plus largement éthiques) dans ma vie professionnelle a toujours été clé pour moi. Passer du salariat à l’entrepreneuriat, fin 2019, a été l’occasion d’affiner ma propre « politique développement durable ».

En tant qu’indépendante, je n’ai évidemment pas la même échelle d’impact qu’une grande entreprise. Mais je peux faire ma part ! Pour cela, les leviers d’action ne manquent pas, bien que certains soient plus connus que d’autres.

Je vous propose aujourd’hui un focus sur une partie de mes engagements éco-responsables au travail, principalement en matière d’énergie, de numérique et d’équipement électronique. D’autres thématiques suivront dans les prochains mois.

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Choisir des fournisseurs d’énergie français, alternatifs et engagés

En dehors de ma propre personne, mon outil de travail indispensable est un ordinateur connecté à internet. Depuis un an, du fait de la pandémie de Covid-19, je travaille presque exclusivement chez moi. Un avantage de cette situation est que je peux maîtriser au mieux certains choix, notamment à quoi et à qui profite l’argent de mes factures d’énergie !

Ainsi, je suis sociétaire et cliente d’Enercoop depuis des années. C’est une coopérative d’électricité 100% verte, locale et citoyenne.

Mon domicile en banlieue parisienne, qui est donc aussi mon lieu de travail, est chauffé au gaz naturel. J’ai choisi comme fournisseur ilek, une entreprise certifiée BCorp qui source du biogaz français.

Au-delà du positionnement technique (énergies vertes), il me tient aussi à coeur de soutenir des entreprises qui ont un certain ancrage territorial et positionnement humain (contribution au développement de zones rurales, gouvernance coopérative, relation client attentionnée…).

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Tendre vers la sobriété énergétique et numérique

Choisir des fournisseurs vertueux ne fait pas tout. Je cherche aussi à limiter la consommation d’énergie de mon activité grâce à un ensemble de réflexes. Cela va du choix d’équipements basse consommation, au fait d’éteindre tout appareil (ordinateur, second écran…) quand il n’est pas utilisé.

Une grande partie de mon travail se fait dans un environnement digital (internet, outils en ligne, cloud…). Tous ces clics et ces données ont une empreinte environnementale avérée.

Pour minimiser la pollution numérique, j’applique de nombreux éco-gestes numériques dans la gestion de ma messagerie, le stockage et le tri régulier de mes fichiers, ma façon de faire des recherches en ligne ou de regarder des vidéos, etc.

Mais la pollution numérique est loin de se limiter aux usages. Elle est étroitement liée au cycle de vie des appareils que l’on utilise, de l’extraction des matières premières nécessaires à leur fabrication jusqu’au recyclage, en passant par le design qui favorise ou pas la réparabilité. D’où le point suivant.

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Oser tester des offres pionnières : vers l’électronique et la téléphonie responsables

De 2013 à 2019, j’ai utilisé (avec plaisir, je dois le dire !) un MacBook Air fourni par l’entreprise dont j’étais salariée. Je n’avais pas d’autre ordinateur personnel ou professionnel, or il m’en fallait nécessairement un pour la suite.

Sensible aux enjeux d’obsolescence programmée et d’usage versus propriété, j’ai fait le choix structurant de louer un PC portable auprès de Commown au lieu d’en acheter un. Commown est une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) qui développe une offre novatrice.

Mon ordinateur a un système d’exploitation dit « libre » (Linux Ubuntu). Au niveau de ses composants, il est facilement réparable si besoin. L’abonnement comprend une assistance technique, ce que je trouve très rassurant. L’équipe de Commown est là si les utilisateurs ont des questions ou des soucis.

Même si cette bascule dans l’univers du logiciel libre n’est pas évidente tous les jours (j’ai notamment eu quelques soucis pour bien travailler avec des clients sur Microsoft Teams), je ne regrette pas ce choix qui peut paraître radical car ce type de solution est encore méconnu. Je loue maintenant aussi mon casque audio chez Commown.

Concernant mon téléphone portable, autre appareil indispensable à mon travail au quotidien, j’ai hésité en 2019 à m’équiper d’un Fairphone. Réticente à devoir « bidouiller » seule mon téléphone en cas de panne (c’est là où une offre de location avec assistance fait la différence), j’ai finalement acheté un smartphone de marque OnePlus dont plusieurs compararifs indépendants vantaient les mérites.

Et après 18 mois d’usage, je valide ! Ses performances ont très peu baissé et je compte bien l’utiliser le plus longtemps possible. OnePlus n’est pas spécialement une marque éthique mais elle restreint son budget marketing-publicité pour renforcer le rapport qualité/prix de ses appareils.

Dans le domaine de la téléphonie mobile, mon prochain pas pourrait être de changer d’opérateur et de type de forfait pour rejoindre Telecoop : un tout nouvel opérateur télécom coopératif engagé dans la transition écologie et solidaire.

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Accepter l’imperfection du changement

En détaillant le pourquoi et le comment de mes choix pour être éco-responsable dans mon activité professionnelle, ce qui m’apparaît, c’est l’expérience du changement. Elle est au coeur des enjeux de transition individuelle et collective.

Mes pratiques sont le fruit d’arbitrages permanents et présentent encore de vrais paradoxes. Par exemple, je ne conçois pas mon travail sans les applications Google, en particulier Gmail et Drive. J’utilise WhatsApp, propriété de Facebook. Même en les utilisant de manière raisonnée, c’est le grand écart par rapport à l’informatique « libérée » que promeut Commown.

Je fais tout simplement de mon mieux aujourd’hui. Les paradoxes et les imperfections de mon changement actuel font partie de l’aventure.

En conclusion, quelques réflexions à l’attention de celles et ceux à qui cet article aura donné des envies de changement :

  • Il vaut mieux mettre en place petit à petit des actions réelles, que de compiler de longues listes de choses à faire dans l’idéal. Trouvez donc une action qui vous semble désirable et faisable, et testez-la, au lieu de seulement y penser.
  • Ce qui est désirable et faisable pour telle personne ou telle équipe au travail, ne l’est pas forcément pour vous. Analysez vos besoins et suivez votre propre rythme. Inspirez-vous et renseignez-vous non pour imiter, mais pour mieux voir ce qui aurait du sens pour vous dans votre réalité.
  • Au lieu de vous auto-critiquer car vous ne feriez pas tout parfaitement, cherchez en quoi cela peut être une opportunité pour la suite.

De nombreux thèmes me trottent dans la tête pour de futurs articles ! Zéro déchet au travail, écologie appliquée aux relations ou aux objectifs de travail, prendre soin de soi en tant qu’entrepreneuse… N’hésitez pas à me dire lesquels vous intéressent le plus !

Feuilles Vertes

4 réflexions au sujet de “Ecologie : mes choix et mon chemin éco-responsables au travail”

    • Bonjour Sophie, un grand merci pour votre commentaire qui m’encourage beaucoup dans ma démarche d’écriture et de partage. Je retiens que le thème du ZD vous intéresse. Il y a tant à faire, c’est vrai ! Excellent weekend.

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